L’entreprise libérée et l’intégration de l’humain dans l’industrie du futur

Ecrit par Olivier Lalitte

Le 25 avril 2019

L’entreprise libérée ? Un objectif atteignable par le développement de l’intelligence collective !

 

D’après la Plate-Forme Automobile, l’entreprise du futur sera frugale, agile, automatisée, étendue, connectée, innovante et humaine.

On peut se poser la question des objectifs de l’entreprise du futur : des gains de temps ? d’argent ? de parts de marché ? Où se situe l’intégration de l’homme ? La question du bien-être de l’homme n’est-elle finalement que de la com ?

Si on reprend la phrase ainsi :

L’entreprise humaine du futur sera frugale, agile, automatisée, étendue, connectée, innovante,

La prise en compte de l’homme devient alors partie intégrante de la transformation… N’est-ce pas là le véritable enjeu de l’entreprise du futur ? Quel sera le chemin à emprunter pour être une entreprise libérée ?

 

L’entreprise du futur sera :

Frugale : économe en énergies, en eau, en matière premières (recyclage), etc.

Agile :
Co-conception du couple produit/process, l’homme est intégré dès cette phase.
Reconfigurations rapides en fonction de la demande client.
Simulations des process et implantations sur jumeaux numériques.
Produits diversifiés au dernier moment.

Innovante :
Avantage concurrentiel.
Elle détecte les innovations dans les labos.
Elle développe de nouveaux modes de relations sociales.

Humaine :
Elle favorise l’accomplissement personnel de chacun par l’implication dans l’amélioration continue.
Elle prend soin de ses salariés via l’ergonomie, les TIC, les cobots, etc.
Elle attire les futurs talents.
Elle développe les compétences et la formation.
Elle gère l’employabilité de ses salariés.

Tout cela est prometteur mais ne permet pas de discerner l’intégration de l’homme dans cette transformation. Reprenons les mêmes termes avec une dimension humaine :

Automatisée :
Fabrication assistée (robots, cobots, AGV, etc.) et qui soulage les hommes.
Contrôles automatisés.
Logistique automatisée.

Etendue :
En écosystème avec les sous-traitants (clusters).
En transports mutualisés.
En ressources clés mutualisées.

Connectée :
Elle tire le meilleur profit des technologies informatique connectées.
Elle utilise en temps réel les informations des installations connectées (Big Data).
L’intervention humaine est construite par systèmes collaboratifs.

L’entreprise humaine du futur sera :

Frugale :

Elle responsabilise chacun sur sa consommation de matières, de consommables, d’énergies.

Elle favorise le recyclage, le rétrofit.

Elle augmente l’autonomie de ses collaborateurs dans ce domaine.

Agile :

Tout le monde se met au service d’une même finalité, on se met là où on doit être pour atteindre l’objectif : on collabore ensemble sans se limiter à sa fonction du moment.

Elle définit un cadre qui permet d’agir sans se référer à sa hiérarchie : c’est la subsidiarité. Le manager 2.0 devient « porteur de sens ».

Les collaborateurs évoluent dans une Enveloppe Culturelle Minimum Partagée : c’est le préalable au développement de l’intelligence collective.

Automatisée :

L’homme pouvant traiter des tâches seul et sans interaction avec les autres, l’entreprise met en place des systèmes où l’on conserve le lien social.

Étendue :

L’interaction et l’interconnexion se veulent mondiales : chacun va être confronté à d’autres cultures, d’autres modes de fonctionnement.

Le manager 2.0 aide les collaborateurs à lâcher prise, à accepter d’être en zone d’inconfort.

Connectée :

Elle libère de la tension mentale chez les personnes : elles retrouvent de la capacité de réflexion.

Cette capacité doit être utilisée pour innover, créer de la valeur, créer du lien, etc.

Le manager 2.0 détecte et développe les nouveaux talents qui s’expriment.

Innovante :

Elle fonctionne en réseau et met au premier plan les qualités de savoir-être (autonomie, créativité, pédagogie, etc.) et savoir-faire transversaux (management, gestion de projets, langues étrangères, etc..).

L’innovation est au cœur des RH : les jeunes vont former les anciens au fonctionnement en réseau, aux IoT, etc..

Elle intègre les nouveaux métiers émergents.

Elle assure le besoin exponentiel de formation lié à l’explosion du numérique.

L’entreprise libérée met toute l’énergie qu’elle récupère au service du collectif
Elle sait intégrer l’homme par l’ergonomie, le bien-être au travail, les espaces d’échanges, les espaces visuels, etc.
Les objets sont interconnectés, les collaborateurs sont interdépendants

L’entreprise doit prendre conscience de 2 points essentiels pour parvenir à être libérée :

• Elle doit remettre en question le paradigme selon lequel chacun doit avoir une fonction bien définie
• Ce sont les collaborateurs fonctionnant en intelligence collective qui vont rendre possible cette démarche complexe car il faut tout mener de front.

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